mardi 8 janvier 2013


Le Bénin fascine dans les airs

Programmée pour la cérémonie d’ouverture, la troupe béninoise « AGBE DE HOUEDO » a présenté un spectacle de danse sur bambou. Mis en scène par Hermas GBAGUIDI, le spectacle, fait de danses, de sons et d’acrobaties, a fasciné plus d’uns. La scène présente deux bambous plantés dans le sol à moins d’un mètre l’un de l’autre. Habillés en tunique de couleur blanche et jaune, les artistes béninois (Anicet ADANZOUNON, Assoe DEDEGBADA, Daniel DEDEGBADA, Georges DJIDONOU) s’avancent sur la scène dès l’annonce de leur prestation. Tout en chantant, ils tournent autour des bambous plantés avant de s’installer.


Danse sur bambou de la troupe béninoise « Agbé de Houèdo » ©Benincultures

Après quelques minutes d’animations musicales, l’acrobate (Albert AGBA) surgit du public. Torse nu, amulettes au cou, il avance, à pas cadencés, vers les bambous. Danses, rituels et bénédictions du metteur en scène, Hermas GBAGUIDI et le voilà prêt à grimper sur le premier bambou. Le public retient son souffle. L’acrobate empoigne le bois et s’élance dans les airs. Quelques minutes plus tard, il est déjà à l’extrémité du bambou. Avec une dextérité surprenante qui laisse pantois le public, le jeune acrobate effectue des danses sur le bambou avant de se pencher pour accrocher le second bambou et s’y engager. Il joue encore quelques instants avec les deux bambous avant d’amorcer la descente.

« Ces béninois sont forts dêh », confie, hébétée, une spectatrice à sa voisine qui a toujours les yeux fixés sur l’extrémité des bambous, alors que l’acrobate est déjà presque au sol. Elle n’en revenait pas et répond à l’autre, « c’est pas possible. Comment il a fait ? ». Une question que se pose la plupart des spectateurs ayant assisté à cette présentation. Une question sans réponse qui renforce davantage leur admiration après cette prestation béninoise. Et ils promettent tous d’assister aux deux autres prestations du Bénin prévues tout au long des RIAC. Peut-être qu’ils finiront par percer le mystère !

Par Eustache AGBOTON (Envoyé spécial à Adzopé)

jeudi 20 décembre 2012

Résidence de Savalou - Reécriture de contes

Depuis le 08 décembre, Hermas GBAGUIDI , participe aux résidences de reécriture de contes Mahi organisée dans le cadre du projet Ho Lomi Lomi. Ce projet de revaloriation et de sauvegarde du patrimoine immatériel du bénin est porté par l'Association Théâtre Aboki et Financé par l'Union Européenne par le biais du PSCC. En sa qualité d'auteur expériementé mais aussi de notable de l'ère culturel Mahi, Hermas a été sollicité pour la reécriture d'une trantaine de contes Mahi, oeuvre sui débouchera sur un recueil de conte en jenvier 2013. Les résidences prennent fin le 23 décembre dans les collines de Savalou

Giovanni HOUANSOU

Hermas Gbaguidi

Hermas GBAGUIDI
« Je suis un engagé. Tout est pour moi un pari ! »
Il n’est plus à présenter dans l’univers artistique béninois et extérieur. Poète dramaturge, Hermas GBAGUIDI encore appelé « Dah GBAGUIDI » s’investit depuis bon nombre d’années dans tous les secteurs de cet art : écriture et mise en scène, direction artistique, administration de compagnie, scénographie, etc. Trois mots le caractérisent : humilité, simplicité, engagement. 
 
Patrice TOTON, Farouk ABDOULAYE, Laudamus SEGBO, Alain BOGUIO, Cheick KOTONDI, et Sam ISMAEL sont quelques uns de ses disciples. Ces derniers ont bénéficié de la volonté, de la disponibilité et de l’engagement de leur maître. Hermas GBAGUIDI a fait le tour des scènes africaines et européennes avec brio, ce qui lui vaut l’admiration et la considération qui lui sont dues tant au Bénin qu’à l’étranger. Il a réalisé une cinquantaine d’adaptation de pièces, une soixantaine de mise en scène et ses écrits ne peuvent être comptés car pas édités puisque pour lui, « l’édition est commerciale. Je n’aime pas. J’écris tout le temps pour garder la main ». « La chute de Capernaüm », « L’odeur du passé », « La vallée de l’ignarence », etc. sont quelques uns de ses succès. Et c’est impensable que ce maître ait acquis ses savoirs par lui-même. Autodidacte, il a appris sur le tas, de l’observation, à l’école de la vie. La mauvaise foi des hommes a toujours constituée sa seule difficulté mais « heureusement j’ai une carapace rigide » nous a confié Hermas. L’homme  s’est toujours servi de son secret, « c’est le défi. Tout est pour moi un pari », ce  qui lui donne la force d’avancer. Et de jour en jour, ses défis ne cessent de grandir. Pour clôturer l’année 2011, Hermas a deux projets d’écriture en plus des trois pièces qu’il a déjà écrites cette même année. Il compte également lancer dès Novembre des cours pour enseigner le théâtre expérimental, léguer son savoir aux plus jeunes. Avis donc aux fans de l’art. Faites-vous plaisir !!!
Carole CAKPO